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Longe-côte : Les facteurs de résistance du milieu aquatique

Par définition, nous évoluons en Longe-Côte – Marche Aquatique, dans l’eau. Même s’il s’agit d’une immersion partielle, c’est ce milieu instable et mobile qui conditionne la plus grande partie de nos actions pour avancer. 

Les facteurs de résistance

Mais ce milieu liquide offre une résistance que nous ressentons tous! Cette résistance dépend de notre coefficient de forme, de notre surface du maître couple en immersion, de notre flottaison et de notre vitesse à un instant donné.

Le coefficient de forme est sensiblement comparable d’une personne à l’autre : Deux jambes et un demi buste. Difficile d’y changer grand chose, le corps humain étant tel qu’il est. Si nous devions faire une comparaison automobile, une Formule 1 possède un coefficient de forme bien plus avantageux qu’une Renault 4. 

La surface de maitre couple est en d’autres termes l’aire de la surface immergée que nous devons déplacer vers l’avant. Là, plus d’inégalités subsistent entre les individus. La surface projetée d’un rugbyman de 2m n’est pas la même que celle d’une joggeuse au dimensions plus modestes.

longe-côte

La flottaison est déterminée par différents critères : la salinité de l’eau, notre taux de masse musculaire ou encore l’équipement que nous revêtons. Il est évident que nous flottons moins en maillot qu’avec une combinaison de 5mm. Il est donc préférable de flotter le moins possible afin d’obtenir un bon ancrage au sol et ainsi une poussée efficace. A vous de trouver le bon rapport froid / flottaison… 

Enfin, le dernier propos déterminant de l’équation est l’incidence de la vitesse. En effet, plus nous allons vite, et plus la résistance est importante. Cette contrainte exponentielle est le cœur de notre problème de longeur. 

En définitive, notre position debout (qui est la définition même de notre activité de marche aquatique) est la position la moins hydrodynamique que nous puissions appliquer dans l’eau… 

Exercice du coach

Pour ressentir la résistance de l’eau, faîtes la évoluer. Marchez avec les bras ouverts et tendus dans l’eau… Cela augmente à la fois votre coefficient de forme et la surface de maitre couple, donc la résistance. Puis, évoluez avec les mains dans le dos, la résistance est instantanément réduite bien sûr ! Ça fonctionne également avec votre pagaie placée en opposition devant vous dans l’eau, puis ramenée en flottaison derrière vous ensuite.

Yoann COEDEL Sport Nature BZH

Cet article a 2 commentaires

  1. RONDINEAU

    ça ne fait pas avancer beaucoup dans ma problématique de comment diminuer les résistances eau/air. Surtout si plus on augmente notre vitesse plus nous rencontrons de résistance. Je ne suis pas sûr que seule la partie immergée est source de problème. Dans l’eau on divise par 10 notre poids donc pour quelqu’un une masse corporelle/musculaire/graisseuse plus forte qu’une personne mince, il sera avantagé en longe-côte, contrairement à la course à pied de fond. Mais la partie émergée est aussi impactée par la résistance à l’air, quoique moindre. Si on reprend la comparaison précédente, c’est la personne mince qui sera avantagée sur la partie émergée car moins de poids et moins surface corps face à l’air.
    Mais il y a tellement de paramètres à prendre en compte : pour la partie émergée, la qualité du sol, la marée descendante ou montante et le coefficient, les courants, la différence de température air/eau ; pour la partie immergée la force du vent et sa direction, le degré d’humidité et de salinité. Et bien sûr le type d’épreuve, solo ou non, distance
    C’est ce qui fait le charme de ce sport : la préparation physique (et d’ailleurs quelle préparation physique précise ?) mais aussi l’adaptation à la situation.

    1. Victor

      Bonjour Ludovic, merci pour ton retour détaillé !

      C’est vrai qu’il y a beaucoup plus de facteurs qui influent sur notre résistance en milieu aquatique, et cela relève bien de la physique. Néanmoins concernant l’air, si l’on admet qu’il n’y a pas ou que très peu de vent, seules les forces de frottements avec l’air effectueraient une contrainte avec la partie émergée du longeur, ce qui est minime au vu de sa vitesse.

      Et oui, ce sont bien toutes ces adaptations qui font aussi le charme de ce sport. 😊

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