L’activité de l’homme a toujours été influencée par les conditions météorologiques. Les activités nautiques sont particulièrement soumises aux conditions climatiques. Le longe-côte ne déroge pas à la règle! De nos jours, nous avons tous accès facilement à la météo que ce soit via internet, la télévision ou le journal. Ce confort vis à vis des informations météorologiques n’a pourtant pas toujours existé. Nous allons retracer l’évolution des prévisions météorologiques à travers le temps ainsi que leur fonctionnement actuel.
L’Antiquité et les premières prévisions météorologiques
Les prévisions météo ont été une préoccupation importante pour l’homme depuis le jour où il a commencé à cultiver la terre et à élever du bétail. Les premières traces d’études météorologiques remontent à l’an 1216 av J-C en Chine. On y trouve des textes où sont répertoriés tous les 10 jours les phénomènes météorologiques.
L’homme interprétait les signes météorologiques comme une volonté des Dieux.
Dès 334 av J-C, les grecs commencent à avoir une approche scientifique de la météorologie et non divine. Aristote est l’un des précurseurs de cette nouvelle vision. En effet, il est le premier à décrire le cycle des pluies : « Maintenant le soleil, se déplaçant comme il le fait, met en branle un processus de changement, de devenir et de déclin qui par son action élève la plus fine et douce eau chaque jour, la dissout en vapeur et la transporte vers les hauteurs où elle se condense à nouveau par le froid et retourne ensuite à la terre. »
Par la suite, en Chine, des hommes réussiront à expliquer le phénomène des arcs-en-ciel. Ils créeront aussi les premiers outils pour récolter des informations météorologiques. Le pluviomètre pour la pluie et le nivomètre pour la neige.
La météo au Moyen-Âge
Au début du Moyen-Âge en Europe, le christianisme monte en puissance et l’aspect scientifique de la météorologie s’en trouve fortement impacté. Les phénomènes météorologiques sont de nouveau assimilés à la volonté divine. Le Moyen-Âge, malgré ses plus de 1000 ans d’existence, n’aura pas contribué à l’évolution de la météorologie. En effet, il aura même fait oublier une partie des savoirs antiques.
La Renaissance et les temps classiques : leurs nombreux outils météorologiques
Cette période permet une redécouverte des savoirs antiques. Des instruments de mesure font leur apparition :
- 1607 : Galilée invente le thermoscope, l’ancêtre du thermomètre. Il faudra attendre le XVIIIème siècle pour qu’un standard de température soit créé par Anders Celsius et Daniel Gabriel Fahrenheit.
- 1641 : le grand duc Ferdinand 2 de Toscane invente l’hygromètre ( appareil mesurant le degré d’humidité dans l’air ) mais aussi le thermomètre à liquide.
- 1644 : Evangelista Torricelli invente le premier baromètre.
- 1650 : le physicien anglais Robert Hooke invente l’anémomètre permettant de mesurer la vitesse du vent.
En 1654, le premier réseau météorologique mondial est créé, ce qui constitue une avancée majeure. De nombreuses expériences et autres découvertes s’enchaînent durant cette période. Ces inventions posent les bases de la météorologie telle que nous la connaissons aujourd’hui.
L’ère contemporaine et ses énormes évolutions
Cette période marque l’apparition de la météorologie telle que nous la connaissons. Elle est due à quelques dates clés de notre ère :
- 1842 : mise en place d’un télégraphe électrique pour transmettre les observations à temps afin d’élaborer des prévisions.
- 1853 : première conférence météorologique à Bruxelles.
- 1860 : lancement d’un service de prévisions en Europe.
- 1886 : première prévision saisonnière : la mousson indienne.
- 1896 : premier débat sur le réchauffement climatique.
- 1891 : envoi du premier ballon sonde.
- 1927 : découverte et utilisation des radiosondages.
- 1929 : emission du premier radiosondage officiel à Trappes dans les Yvelines.
- 23 mars 1950 : l’organisation météorologique mondiale (OMM) fait son apparition.
- 1950 : l’ordinateur ENIAC effectue la première prévision numérique, les résultats sont fiables pour les 24 prochaines heures.
- 1960 : le premier satellite météorologique Tiros est mis en orbite.
- 1977 : le premier satellite géostationnaire européen Meteostat voit le jour suivi plus tard par Meteosat.
- 1980 : les prévisions météos sont fiables jusqu’à 48 heures.
- 1990 : le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) évoque l’influence de l’homme sur le climat.
- 2002 : le satellite géostationnaire MSG-1 permet de voir ce qu’il y a à l’intérieur des nuages.
- 2003 : le Lidar apparaît, c’est un radar spécialisé dans la détection des impacts de foudre. Les prévisions météorologiques ont de bons résultats jusqu’à 7 jours. De plus, l’ordinateur Earth Simulator a été créé. Il serait capable de prévoir la météo sur les 100 ans à venir !
Les prévisions et leur fonctionnement
Comme vous pouvez le voir, l’ère contemporaine, a marqué les plus grandes avancées dans le domaine de la météorologie. Les prévisions météos tels que nous les connaissons aujourd’hui se calculent en 3 étapes :
- L’observation avec les nombreux outils que nous avons évoqués précédemment.
- La simulation de l’évolution de l’atmosphère à l’aide des modèles numériques.
- L’analyse de résultats par des prévisionnistes.
Malgré les avancées sur les prévisions météorologiques qui sont de plus en plus fiables, la nature garde une part de mystère et peut encore aujourd’hui se montrer imprévisible. Elles restent tout de même un allié précieux pour le sportif d’extérieur. Alors maintenant, regardez bien la météo avant d’aller longer!
Voici ce que l’on peut retenir de cet article sur les prévisions météorologiques :
- Les prévisions météo sont de plus en plus fiable mais pas à 100%.
- La météorologie rythme la vie sportive des pratiquants du longe-côte.
- La nature reste imprévisible.