Découvrez le portrait d’Amandine Andrieux, une jeune femme pleine d’ambitions et de détermination. Basketteuse puis longeuse, Amandine s’est engagée dans le handisport après avoir découvert ce sport et essaie maintenant de développer cette activité grâce au longe-côte.
Comment es-tu devenu longeuse ?
J’ai commencé la pratique un peu malgré moi… Adeline, ma maman, et Charlotte, ma petite sœur, ont débuté le longe côte en 2013. Comme tout le monde, je restai rétissante face à ce sport jugé pour « vieux ». Je suis allée tester l’activité sur une séance et depuis, je suis tombée dedans et n’en suis plus repartie.
J’ai été étonné par les efforts physiques à fournir et le bienfaits ressentis suite à la séance. C’est comme ça que j’ai démarré l’aventure avec le Centre Nautique Portsall Kersaint.
Tu es passée d’une pratique complémentaire à une pratique compétitive, comment cela s’est-il passé?
Adepte du basket et pratiquante depuis plus de 10 ans, le longe côte m’a permis dans un premier temps de compléter ma pratique avec du renforcement du musculaire, de travailler le cardio et le souffle.
En 2016, pour la 1ère fois, une équipe du CNPK se lance en compétition. La même année au Championnat de France à Erquy, je remporte le titre de Championne de France sénior. A partir de ce moment-là, le longe côte n’a plus été qu’un complément mais une pratique à part entière. Après 15 années de basket j’ai décidé d’arrêter pour me consacrer entièrement au longe côte.
Après le succès de 2016, le club se relance dans les compétitions en 2017 à Marignane. Déception cette année-là, le club se déplace à 3 compétiteurs et ne ramène aucune médaille.
En 2018, aux Sables d’Olonne, je reprends une nouvelle fois le titre de Championne de France sénior ainsi qu’en 2019 à Barcares. Le Titre de 2018 m’ouvre les portes des compétitions internationales avec une invitation à participer à la compétition d’Alassio (Italie).
Quelles opportunités le longe-côte t’as apporté?
Ayant prit goût aux compétitions internationales avec une ambiance interclub juste exceptionnelle, un accueil des plus chaleureux par les équipes étrangères et la cohésion sur ces rencontres, je pars pour une série de compétitions étrangères en 2019 (Espagne, Tunisie et Italie) avec ma maman Adeline. Ce fut aussi une aventure en famille. Nous avons pu être récompensé en remportant une épreuve binôme toutes les deux.
L’année 2019 a été l’une de mes plus belles années de longe côte. Suite au Titre de France remporté cette année et la longue série de compétitions internationales, j’ai le privilège de faire partie de l’équipe de France qui part aux Jeux méditerranéens de Plage à Patras en Grèce. Ces jeux sont, on peut le dire, de mini jeux olympiques. De pouvoir les vivre au moins une fois a été une chance inouïe. De pouvoir vivre les cérémonies, les épreuves, la vie sur place avec l’équipe. On se retrouve dans une bulle. Le retour est nostalgique mais les souvenirs restent gravés à jamais.
Autre chance pour moi, d’avoir été sélectionnée cette année pour participer au 1er Challenge Européen Longe côte. Nous avons pu, avec les autres membres de l’équipe, participer à 2 stages de préparation, en bénéficiant de conseils et d’un programme personnalisé d’entrainement. Revenir avec ce titre de Championne d’Europe avec Charline et les So So fut une belle récompense.
Tu es engagée dans le handisport au sein du longe côte, racontes nous comment cela a commencé?
C’est un réel partage, une confiance mutuelle partagée.
Aujourd’hui, à côté de cette pratique compétitrice, animatrice depuis 2016, je souhaite développer la pratique Handi pour le longe côte.
L’année 2019 a été une année forte en longe côte mais creuse pour moi au niveau professionnel. Je me suis lancée dans un service civique au sein du Comité Départemental Handisport du Finistère avec lequel un partenariat a été créé. Depuis, des personnes en situation de handicap visuel viennent pratiquer au sein de notre club le CNPK grâce à une équipe de bénévoles qui a accepté de me suivre et d’encadrer toutes les semaines. Ce sport est pour eux un moyen de s’évader, d’avoir une pratique libre et presque autonome. C’est un réel partage, une confiance mutuelle partagée.
Comment se développe cette activité ?
Forte de cette expérience avec ce type de handicap, avec le club nous avons décidé d’élargir la pratique à d’autres types de handicap. Depuis 2021, nous accueillons deux foyers de travailleurs handicapés et depuis cette année un autre partenariat avec le club Handisport Saint Brieuc a permis d’ouvrir un créneau que j’anime sur la plage des rosaires à Plérin avec des personnes atteintes d’un handicap moteur.
Le lien se fait donc naturellement entre mon travail au sein du Comité Régional Handisport Bretagne et ma pratique loisir et bénévole avec des personnes atteintes de handicap. Pour acquérir plus de compétences et offrir un meilleur encadrement à mes pratiquants, j’ai décidé de passer la formation entraineur longe côte et la formation longe côte santé.
Un petit mot pour cette fin d’interview.
En allant rencontrer Grégory Dubois, longeur déficient visuel, pionnier de la catégorie et en aidant la fédération sur le développement de cette catégorie au sein de nos épreuves, je suis fière d’œuvrer pour l’inclusion de ces personnes par le sport.
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Super Amandine…